Historique du Club

 

Episode 6 : 1978-1985

1978
Roger Castan président, trésorier adjoint René Darquest succèdera à Jean Castay. Quant aux choix du président le Comité Directeur se trouvait pris de court, n’ayant de vue sur aucun des nôtres étant donné le profil qu’il lui avait tracé. Pourtant il l’avait décelé en Michel Bareigts. Malgré notre pression il ne put accepter étant déjà président de la section natation, mais il pensait à quelqu’un qui pourrait répondre à notre attente. C’était un collègue et un de ses proches à la Direction Régionale de Télécoms ; il était inscrit à la section tennis et non classé, il se distinguait sur le court par sa ténacité à toute épreuve dans une humeur toujours égale. Disponible pour présider à notre destinée : Roger Castan. A ses côtés Henri Ducos, vice-président Raymond Corrihons secrétaire et René Darquest Trésorier. C’est alors que s’annonce une première nouvelle avec l’engagement d’un moniteur qui, outre l’exercice de sa profession au sein du club serait aussi le leader de notre équipe première, et avec d’autre part le regain d’intérêt de notre tournoi grâce à notre partenaire Passing-Shot. Et bien sûr, on pouvait compter aussi sur la dynamique de la solidarité et de l’émulation toujours vivante chez nous. Sur tous les fronts de la compétition notre présence sera effective. Des poussins aux vétérans seniors, en coupe de Guyenne au championnat corporatif, en Inter ASPTT ou encore en performances individuelles, les lauriers vont fleurir de toutes parts.
1980-1985
Les vétérans seniors sont champions de Guyenne et ½ finalistes du championnat de France en 80-81-82 (Sorbe – Lafitte – Abadie – Gasquin –Chamussy – Corrihons). En 1982 Robert est champion de la ligue vétéran senior. Notre équipe première va revenir au plus haut niveau régional disputant à plusieurs reprises la finale pour l’accession au championnat de France sans jamais pourtant y parvenir. Tous nos joueurs sont en 2ème série : Cazeaux – Gilles Bon – Neron – Bidegaray – Hopmann (cap).
1984 Gilles Bon, classé 2/6 est finaliste du championnat de la ligue ouvert aux joueurs de 2ème série. Et tant en championnat par équipes qu’en tournoi, il sera un redoutable adversaire pour les meilleurs. De plus, seul ou aux côtés de ses coéquipiers, il sera ce joueur qui gagne la sympathie et fait de son entourage des supporters. Jamais notre section n’aura été aussi solidaire, aussi partie prenante autour de ses joueurs. Dans ce contexte de reprise sous de meilleurs auspices, notre tournoi, dès 1980, grâce notamment au soutien de Passing-Shot, regagnera et augmentera son prestige national. Les joueurs Français et étrangers de 1ère série reviendront de plus en plus nombreux jusqu’à occuper les 8 têtes de série du tableau final, tandis qu’on trouvera dans le pré final nos meilleurs régionaux du Sud-Ouest en quête de bonnes parties ou de performances notoires.


De 1980 à 1985, on relève en palmarès comme vainqueurs : Corbière – Soriano – Agenor (2 fois consécutives) – Sido – Reboul et comme finalistes : Muresan – Jamin – Poutignat – Numez- Torre – N’Guyen. Pour les féminines, c’est dans la fin des années 70 que, d’une part la progression du tennis féminin, et d’autre part la capacité d’accueil de nos installations présenteront les conditions favorables pour ouvrir aux joueuses le tournoi de l’ASPTT. Certes le démarrage fut difficile avec un nombre d’engagées peu important donnant lieu à des tableaux de progression disproportionnée, avec un tableau final de 4 joueuses de clubs Bordelais.Et c’est en 1980 que débute la période de consolidation, par l’expression d’une confiance envers notre club, Félix Sarrailh, directeur et entraîneur au camp d’entraînement national des « Espoirs » féminins, nous contacte pour savoir dans quelles conditions il pouvait engager ses jeunes filles dans notre tournoi. En fait il demandait simplement qu’elles soient bien accueillies et bien entourées. Promis. Ainsi les Arribe – Cedet – Etchmendy – Laval, toutes classées négatifs, montèrent de Biarritz à l’assaut du bastion Bordelais que constituaient alors les Borgella – Taliano – Roux – Courbères. Et cette année là, de surcroît, était engagée Catherine Tanvier, 16 ans, « la petite Borguette » (fan de Borg) licenciée à l’ASPTT de Montpellier, espoir française qui faisait trembler les 1ères séries.
Dès lors le tournoi féminin prit son envol et rien ne l’arrêtera dans sa progression. Pour illustrer ce propos quelques résultats :
Vainqueur 1980 Tanvier finaliste Arribe
Vainqueur 1981 Reardon finaliste Borgella
Vainqueur 1982 Reardon finaliste Cedet
Vainqueur 1983 Etchemendy finaliste Lamalle
Vainqueur 1984 Girones finaliste Etchmendy
Vainqueur 1985 Laval finaliste Borgella
Quant à notre école de tennis elle est toujours aussi florissante avec une centaine d’enfants qui la fréquente. Les résultats sont difficiles à évaluer.
Il est certain que de l’initiation à la formation d’un joueur de compétition, les étapes sont difficiles à franchir et que ce n’est qu’une minorité qui aura la motivation, la persévérance et il faut bien le dire quelque aptitude naturelle, qui y parviendra.
Sur ce point, sans que notre école ne participe à la seule finalité sportive, il n’en reste pas moins que tout est fait pour que ceux qui manifestent quelques dispositions soient l’objet d’un suivi particulier : stages, entraînements, compétitions en équipes poussins – benjamins – minimes – cadets – cadettes. Pour autant tous les autres qui n’ont pas la chance de suivre un tel parcours, ils auront au moins reçu l’information et le peu d’acquis à cet âge n’est jamais perdu et peut très bien se retrouver un jour. Car, dans son acception loisir, le tennis « sport de toute une vie » reste très attrayant à tous les niveaux.
En ce sens fonctionne notre école avec bonheur. Enfin en 1985 la statistique nous donne :
Adhérents : 570
Equipes en coupe de Guyenne 5M et 1F
Equipes en corpo 5M
Equipes en Inter ASPTT 1M
Equipes Vétérans seniors 1M
Equipes Vétérans juniors 1M
Equipes jeunes 7M et 1F




Cet essor tant sportif, qu’éducatif ou récréatif, crée forcément un besoin que notre président a vite ressenti et comme ses prédécesseurs il n’a pas manqué de saisir toutes les opportunités pour agrandir et embellir notre patrimoine.
C’est à lui que nous devons la réalisation des 2 courts couverts de Pessac en 1983.
C’est à lui aussi que nous devons cette belle esplanade devant le club house. Sans doute, nous les anciens, avons nous ressenti quelques pincements au cœur lorsqu’il a fallu abattre le saule pleureur. Sous ses rameaux tombant jusqu’à terre et formant tonnelle, nous trouvons sous son ombre notre « queraricia » notre coin de repos quand l’été était chaud.
Mais surtout, pas de regret, Président, c’est très bien ainsi, car de toute façon notre vieux saule devait tôt ou tard laisser sa place aux parasols. Laisser sa place, ce sera aussi en septembre 1985, la décision du président qui est installé à Pau comme Directeur aux Télécoms et de Corrihons qui prend sa retraite.
Et le témoin sera transmis à Jacques Lamonzie, déjà initié aux « arcanes » de l’ASPTT, et c’est J.P. Cabrol qui sera appelé au poste de secrétaire…